Issue d'une longue lignée de chiens errants, Mademoiselle Kum naquit probablement au détour d'une poubelle à l'extrémité d'une plage à l'est de la Méditerranée.
Mademoiselle Kum avait tout goûté, sauf le porc; tout entendu, sauf Jacques Brel; tout vu, sauf la couleur d'un maître bienveillant.Elle passait ses journées partagées entre l'affût d'une pitance et de longues heures de sieste à l'ombre des citronniers en contemplant d'un oeil distrait « le château sur la mer ».La nuit, elle se joignait à la bande de voyous qui troublaient le sommeil des autochtones en hurlant en meutes et en mettant en pièces le contenu des sacs d'ordures.
Elle venait d'avoir dix mois lorsque son destin bascula. Elle croisa sur son fief une tribu de six étrangers au parlé étrange et qui, au lieu de la chasser, lui tendirent la main pour la caresser.
Par l'odeur du simit alléchée, elle prit le parti de les suivre, pérégrina clandestinement quelques six mille kilomètres avec eux avant de connaître le sens du mot « foyer ».
Nemrut Dağ
Nemrut Dağ
Dans les rues de Mardin
Mardin
C'était en 2004,
Kum a aujourd'hui un passeport européen, une maison, des repas réguliers.
Elle n'a jamais dormi dans « un panier », elle préfère les coussins,les kilims.
Depuis, elle est retournée légalement en voyage dans son pays d'origine avec ses maîtres.
Une bien belle histoire....
RépondreSupprimerune belle histoire! Mademoiselle Kum mérite une vie bien douce et semble être pleine de reconnaissance envers ses maîtres.
RépondreSupprimeret en plus elle est jolie comme un coeur!
:-)
Barjolaine
J'en ai les larmes aux yeux....c'est une histoire magnifique !
RépondreSupprimerUne belle qui aura eu de la chance finalement :-)
Bravo et un grand merci à sa nouvelle famille